Chasse à l'homme [Nuity]

Musique

Nuit noire. Insomnie. Solitude.
Stéphane décida finalement de se lever, et commença à faire les cents pas. Il se mit à tourner, retourner, s’étirer. Puis il se posa devant les grandes baies vitrées de son salon et admira la ville, loin en dessous de ses pieds. Depuis qu’il était le seul lien entre Gabriel et le Dominion, tout était plus facile dans la quête du pouvoir. Il était devenu le grand manitou de l’agence, et avait bénéficié de nombreux privilèges, comme ce loft immense et luxueux situé en plein cœur de la nouvelle ville. D’ici, il pouvait apercevoir les ruines encore fraiches que la guerre avait faite, guerre pendant laquelle il avait livré bataille, et dont il continuait aujourd’hui encore de participer.

L’inconvénient de cette récente promotion, c’est qu’il était souvent coincé derrière un bureau, à s’occuper de paperasse, de plan global, de gestion des équipes. Reigner en maitre sur son petit monde avait un prix : sa liberté de mouvement. Or, Stephane avait toujours été un homme de terrain, il avait besoin de se bouger, de passer d’un endroit à l’autre dans un rythme effréné. C’était un mode de vie auquel son pouvoir l’avait habitué, et qui constituait aujourd’hui une faiblesse. Moins être sur le terrain, c’était aussi renoncer à laisser la cruauté qui le rongeait de l’intérieur depuis toujours s’exprimer. Il avait pourtant tenté de se combattre lui-même pendant des années, mais il y revenait toujours, et ces dernières années l’avaient poussées à embrasser son destin. Il s’acceptait désormais tel quel : un foutu fouteur de merde, un sadique né.

Stephane ne tenait plus en place, il avait besoin de bouger. De retourner à ses bases, de redevenir l’espace d’une soirée l’homme de terrain qu’il avait été. Il devait chasser. Qui, quoi, où comment ? Il n’en avait pas la moindre idée. Il laisserait l’arbitraire jouer son rôle. Et la première personne à croiser sa route en ferait les frais.

Il percevait son reflet dans la vitre contre laquelle il était appuyé, et esquissa un mince sourire lorsqu’il vit son regard se teinter d’un bleu électrique. Quelques microsecondes plus tard, il n’y avait plus à sa place qu’un mince scintillement. Et lui venait de se matérialiser au beau milieu d’une ruelle sordide. Il adorait particulièrement ce genre d’ambiance, très « sin city ». Il s’adossa à un muret, et attendit…

Revenue, elle était revenue. Mais pour quoi faire ?

Nuity ferma les yeux et respira profondément, la ville avait changé depuis son absence. Le monde avait changé après la guerre. La mutante aussi. En bien ? En pire ? Quelle importance de toute façon…

Nuity se mit en marche dans la ville, elle évita avec la facilité de l’habitude les militaires et autres curieux. Oui elle avait changé, Nuity était devenue plus sombre qu’avant, plus forte aussi. Elle se rapprochait à présent de ce qu’on avait tenté de faire d’elle bien des années auparavant, quelque part dans cette ville…Mais les souvenirs étaient lointains, et la mutante ne chercha pas à les faire remonter. Elle se contenta d’avancer au hasard, évitant le monde et observant d’un regard froid ce qu’était devenue la ville, cette ville….

Nuity eut alors un sourire ironique, voilà qu’elle était arriver dans des ruelles obscures et pas très net. Comme c’était étrange, était-elle attirer par ce genre d’endroit ? Il fallait croire… Puis alors que la mutant s’apprêtait à continuer son chemin, il y eut une fumée bleue devant elle, et au milieu de celle-ci, un homme. Nuity fronça les sourcils, elle connaissait cette fumée…oui mais d’où ? Elle avait volontairement enfoui pas mal des souvenirs qui concernait cette ville, elle ne pouvait pas reconnaître l’homme qui lui tournait le dos. Et pourtant, un temps, elle l’avait vraiment connu…

Le mutant, puisque seul un mutant pouvait se téléporter ainsi au milieu d’une rue, regarda autour de lui puis avisa un jeune homme qui s’était figé en voyant la fumée bleue apparaître. Nuity fronça les sourcils en voyant le mutant s’avancer, oui elle le connaissait, elle l’avait rencontré, il y a longtemps, très longtemps…Mais était-ce bien lui ? Depuis combien de temps ne l’avait-elle pas vu ? Pourquoi le souvenir lui revenait-il ? Peut-être parce qu’elle revenait dans cette ville, et qu’elle l’avait rencontré à sa première venue…

Nuity eut un sourire sinistre, si elle se souvenait bien, elle avait devant elle l’homme qui avait fait équipe un bref instant avec laTigresse…et elle. Mais c’était il y a si longtemps…Nuity l’avait perdu de vue alors même qu’elle était encore dans cette ville…qu’était-il devenu ? Visiblement il n’était pas mort. Etait-ce positif ou négatif ? Elle verrait bien de toute façon.

La mutant s’avança tranquillement sans faire le moindre bruit, sans même s’en rendre compte. Elle arriva derrière le mutant qui était en train de faire peur au jeune homme. S’amusait-il avec le pauvre bougre ? Allait-il le faire exploser ? On aurait plutôt dit qu’il cherchait à le terroriser.

« Tu t’amuse Stéphane ? »

La voix de Nuity était étrangement lointaine, comme si elle n’était pas totalement présente dans la ruelle, pourtant la femme était bien présente, avec ses vêtements neufs qu’elle venait de voler dans un magasin un peu plus loin.

Stephane n’eut pas à attendre longtemps. Un ivrogne qui déambulait en cette heure avancée de la nuit ne tarda pas à croiser son chemin… Il commença doucement en le suivant l’espace de quelques ruelles, juste pour le plaisir de se mouvoir dans la nuit avec la discrétion d’une plume, se téléportant d’un point à un autre, goutant à cette liberté grisante qu’il ressentait toujours après des années de pratique, celle qui faisait qu’il n’était attaché à aucun endroit sur cette planète, qu’il pouvait être où il le voulait quand il le voulait.

Puis les choses allèrent très vite. Son regard s’illumina, et chargea d’énergie une poubelle qui était de l’autre côté de la rue, la faisant ainsi exploser. Le souffle de l’explosion ne manqua pas de balayer l’individu, qui perdit l’équilibre et bascula en arrière. Stephane se lança alors, exécutant une de ses figures préférées : la téléportation en mouvement. En effet lorsqu’il se matérialisa à côté de l’individu, juste quelques micro-secondes, il lui envoya un coup de genou dans l’abdomen, écrasant le pauvre bougre au sol. Et avant qu’il ne tombe à son tour, entrainé dans sa chute, il s’était rematérialisé à côté de la poubelle en feu. Que de la frime.

Derrière lui, une voix féminine retentit alors. Cette personne le connaissait, de toute évidence, étant donné qu’elle l’appelait par son prénom. Instinctivement, le mutant ténébreux se tint sur la défensive, prêt à faire face en toute situation. La dernière personne qu’il côtoyait et qui était encore autorisée à l’appeler par son prénom, c’était Cassie, et ce n’était pas sa voix. Pourtant, à cause d’un défaut de l’éclairage public, ce côté de la rue était plongé dans l’ombre, et Stephane était bien incapable de déchiffrer les traits de la jeune femme.

Aux grands maux, les grands remèdes. Son regard prit une teinte bleue électrique, et c’est cette fois-ci une gouttière qu’il choisit de faire exploser, diffusant dans ce boyau obscur quelques flammèches incandescentes qui éclairèrent le visage de l’inconnue. Il ne la reconnut tout d’abord pas, puis les souvenirs lui revinrent par brides. Elle n’avait pas tant changé, au fond. Pourtant, quelque chose dans ses yeux et son attitude montrait qu’elle n’était plus la même personne…

Nuity…

murmura-t-il.

Il se demanda un instant quand leurs chemins s’étaient séparés précisément, eux qui avaient été l’unes des premières équipes d’élite du Dominion, bien des années auparavant. Maintenant qu’il en était le dirigeant, Stephane savait que Nuity ne faisait pas partie de ses larbins. Elle avait donc trouvé un moyen de s’en sortir… elle. Secrètement, il se mit à crever de jalousie vis-à-vis de cette femme et son air se renfrogna.

Qu’est ce qui me vaut ce plaisir ?

Plaisir ? Vraiment ? Un vague instant un sourire triste se dessina sur le visage de la femme, peut-être, dans un autre temps à une autre époque…mais une même ville… Nuity respira profondément, que faisait-elle là ? Le savait-elle seulement ? Pourquoi la guerre l’avait-elle ramené ici ? Sur ce champ de bataille, sa bataille, ses batailles…les plus douloureuses comme les plus jouissives. Mais elle n’était pas là pour parler du passé, non, pas encore, plus tard…plus tard !

« Plaisir vraiment ? Ne te moque pas de moi Stéphane… »

Le regard de Nuity se fit brutalement dure sans être violent toutefois, comme si la femme avait appris à refouler ses pulsions agressives, comme si elle était devenue plus sage. Mais les illusions sont de bien traître compagnes. Pourtant, Nuity avait bien changé, mais différemment, vraiment.

« Mais pour répondre à ta question, il semblerait que cette ville m’attire…ou bien est-ce la guerre ? Quelle importance ? »

Nuity regarda alors les restes de la gouttière, il était devenu plus puissant, elle se souvenait encore de l’époque où il ne contrôlait pas du tout cette partie là de sa mutation. Mais à la même époque la femme n’était pas mieux. Les gens changent, évoluent, stagnent parfois…Stéphane avait-il stagné ? Question plus importante encore était-il rester aux mains des Dominions ? Bien qu’à présent ils ne portent plus ce nom… Nuity eut alors une moue songeuse, et si tel était le cas que ferait-elle ? Voilà bien longtemps qu’elle n’y avait plus réfléchit. La seule raison qui lui avait permis de plus être poursuivie, était son manque d’intérêt. La mutante n’avait rien d’exceptionnel, et ce qui l’avait chagriné au début avait d’elle quelqu’un d’a part. Sans vraiment qu’elle en prenne conscience…mais Stéphane avait un pouvoir intéressant, plus encore, un pouvoir puissant. Nuity inclina légèrement la tête sur le côté, de manière quelque peu canine, sans s’en soucier le moins du monde.

« Mais dis moi que fais-tu ici à martyriser les pauvres clochards ? Tu ne travaille plus ? »

Travailler quel étrange mot dans la bouche de la mutante, elle qui se contentait de prendre ce dont elle avait besoin sans se poser de questions. La vie était ainsi, il fallait saisir ses désirs pour avoir une chance de les toucher. Mais peut-être l’avait-elle compris trop tard…peut-être…

« Remarque toi aussi…tu es ici…. »

Ici, oui ici…mais pourquoi donc était-elle revenue exactement ?

Le regard changea de la louve lui fit esquisser un sourire en coin. Elle n’avait peur de rien, celle là. En général, le mutant ne tolérait pas que l’on lui parle sur ce ton. Mais après tout, avec elle, il se devait bien de faire une exception… pour l’instant, du moins. Une fois qu’il se serait lassé de ces retrouvailles, il ne pourrait plus jurer de rien.

Ok, sûrement pas plaisir, tu as raison. Peut-être pas intérêt non plus. Nous dirons juste… surprise. Je ne m’attendais pas à te revoir un jour, en fait. Je ne m’attendais à revoir personne de l’ancienne époque, à vrai dire, je m’étais imaginé que vous aviez tous crevé dans la guerre.

Nouveau sourire quand Nuity lui demanda s’il travaillait toujours. Un peu, mon n’veu ! Sa récente promotion à la tête des Parasites ne lui laissait que très peu de temps de répit. Une guerre, ça ne s’organise pas en claquant des doigts, après tout !

C’est justement parce que je travaille trop que j’ai eu besoin de me défouler sur ce clodo. Bien des choses ont changées pour moi, depuis le temps…

Stephane hasarda d’ailleurs un coup d'œil sur le vieux bougre, étendu sur les pavés, qui n’avait toujours pas réussi à se relever tant le souffle lié à l’explosion, sa frayeur notoire, puis le coup ravageur de Stephane avaient été violents.

Tu sais, quand on peut faire le tour de la terre en une heure de temps, on se lasse vite. J’ai visité l’Europe de fond en comble, mais mon point d’encrage, ça reste cette ville. Quoique je fasse, j’en reviens toujours là où tout a commencé.

Bien sûr, il n’était pas exactement revenu de son propre chef, mais ça, Nuity n’était pas obligée de le savoir. Après tout, comment aurait-elle pu deviner que le Dominion ne l’avait jamais lâché et que malgré des années perdues à brouiller les pistes, il s’était fait avoir comme un débutant et ramené de force au bercail ? Non, non, vraiment, autant éliminer cette version si peu glorieuse et prétendre qu’il avait embrassé sa destinée de son plein gré.

Et apparemment, il en va de même pour toi, de toute façon.

Alors il travaillait toujours…pour les mêmes employeurs ? Un éclair lugubre passa dans les yeux de la femme, elle ne savait plus quoi ressentir pour eux. Elle les haïssait oui vraiment, mais d’un autre côté, aussi étrange que cela paraisse une part d’elle même les aimaient. Et puis elle devait bien avouer que c’était grâce à eux qu’elle avait pu donner libre court à ses pulsions sadiques et violentes, grâce à eux qu’elle avait versé tant de sang, grâce à eux qu’elle avait tant souffert…grâce ? Non pas grâce à cause d’eux. Ils avaient réveillé les fantômes endormis de son passé, l’avait manipulait, puis jeter, avant de la poursuivre à nouveau. Les yeux de Nuity virèrent un bref instant au rouge, puis l’instant d’après ce fut comme si elle n’avait jamais rien ressenti. Le calme absolu…le vide absolu, l’absence totale de sentiment.

« Je suis revenue c’est vrai… »

Revenue oui mais pourquoi ? Nuity respira profondément, inutile de s’énerver pour le moment, et puis même si Stéphane travaillait pour ses anciens…employeurs tyranniques, voilà bien longtemps qu’elle était partie, elle avait même fait griller leur petite puce pathétique, et il n’y avait aucune raison pour qu’ils veuillent à nouveau d’elle. Bien trop instable, elle avait conscience elle même qu’elle n’était pas douée pour obéir, Nuity n’en avait toujours fait qu’à sa tête, pourtant, pourtant il aurait été si simple de la convaincre de rester volontairement à l’époque. Mais la psychologie n’était pas forcément la méthode employée pour recruter des sbires, ou des cobayes…Et Nuity avait été un peu des deux….comme beaucoup d’autres.
« Tu travaille toujours pour les mêmes…employeurs qu’à l’époque ? »

L’époque…n’était-ce pas les débuts de sa transformation complète en animal ? Oui il y a très longtemps dans une rue…en plein vol…avec d’autres personnes pour d’autres raisons. A présent Nuity n’avait plus de problème de maîtrise de sa mutation, bien au contraire…même lorsqu’elle laissait les sentiments prendre le dessus sur son esprit, c’était devenu pour elle sa vraie nature, elle était devenue animale dans l’âme, mélange parfait de la louve et de l’humaine, quelque part dans un coin sombre de son esprit, Nuity savait pourtant qu’elle était peut-être capable d’autre chose, un potentiel qu’elle avait entraperçu par occasions, mais qu’elle n’avait pas cherché à exploiter. Pour quoi faire ? Elle avait fini par se transformer en louve pendant plusieurs années, et l’animal n’avait pas eu besoin d’autre chose que de ses capacités physiques pour survivre. Nuity ne cherchait plus la puissance…voilà bien longtemps qu’elle s’était tourné vers autre chose. Bien avisé aurait été celui capable de la comprendre.

Stephane se surprit à gorge déployée en la voyant tourner autour du pot à chaque fois que la questions des « employeurs » était abordée. Le mutant aurait mis sa main à couper qu’elle était toujours traumatisée par ce qu’ils avaient pu lui faire subir par le passé, et en y réfléchissant un peu plus, Stephane se rendit compte que maintenant qu’il était aux commandes, il avait lui aussi ce genre de pouvoirs, s’il le souhaitait. Recommencer à faire de la vie de la mutante un enfer pourrait être tout à fait divertissant ! Seulement il ne pouvait pas se permettre de mettre ses hommes sur le coup pour le moment : ils avaient bien trop à faire avec la guerre pour se permettre de se disperser.

Et pas qu’un peu, mon toutou ! Tu as devant toi le grand manitou des nouveaux Dominions !

Une idée germait peu à peu dans l’esprit du mutant. En ces temps difficiles de guerre et de combats réguliers, il semblait important de renouveler les effectifs des Parasites régulièrement : entre ceux qui se faisaient tuer, ceux qui étaient capturés par les militaires, et les éclopés qui revenaient du front avec quelques membres en moins et qui devenaient totalement inutiles, il était plus que jamais important de baser l’action des Parasites sur le recrutement. Et Nuity était une candidate parfaite, qui avait largement fait ses preuves par le passé. Stephane connaissait son potentiel : bien lancée, elle était un parfait petit agent de la mort, une ambassadrice du chaos et de la désolation.

D’ailleurs, on recrute toujours activement… J’ai déjà vu de quoi tu étais capable, tu pourrais nous être très utile ! Et puis ça donnerait un but à ta vie… Non, pas ta vie, ce n’est pas une vie que tu as l’air de mener, à voir ton état… Donc disons plutôt… ta misérable existence.

Nuity sembla se figer totalement durant quelques secondes, elle se fichait que Stéphane l’appelle toutou, elle en avait pris l’habitude avant, avec les nombreux surnoms de son ancienne meilleur ennemie…nan c’était autre chose qui l’avait figé sur place. Dominion…ce mot à la saveur si ambigu…ce mot si particulier…son cœur s’emballa dans la poitrine de la mutante, elle entrouvrit la bouche, et jeta dans un souffle.

« Alors j’avais raison…tu n’as pas put fuir…pas put disparaître…pas su devenir l’ombre que je suis… »

Et puis le calme revint dans l’esprit de la femme, mais le calme n’avait jamais était un bon signe, non Nuity avait toujours était le plus stable quand ses pensées vagabondaient légèrement…si on pouvait parler de stabilité… La mutante respira profondément, la seconde s’écoula lentement, puis Stéphane embraya…la recruter ? Existence misérable ? Existence misérable…S’il savait… mais la sienne avait-elle un but ? Un but ! Quel but ? Mais pourquoi était-elle ici ?

Le cœur de Nuity ralentit sa course, un souvenir envahit son esprit, les yeux de Nuity virèrent aux rouge…puis tout dérapa. La posture de la mutante tout entière sembla changer, comme si la femme se métamorphoser devant les yeux des Stéphane, pourtant, mis à part les yeux, tout dans son apparence physique semblait humain. Mais quelque d’autre dérangeait, une aura dérangeante et obscure, une aura qui n’avait rien à voir avec celle désespéré qu’elle avait pu dégageait autre fois…

« Revenir hein ? »

Un sourire cruel se dessina sur le visage de femme, soulignant ses yeux rouges sangs qui brillaient d’une lueur malsaine. Il y avait quelque chose de violent dans son regard, une violence contenu toutefois, qui mettait généralement mal à l’aise les autres, mais qui ne dérangerait sans doute pas Stéphane. Et puis la voix de Nuity changea, elle se fut plus froide, plus tranchante et plus malicieuse à la fois.

« Pourquoi faire Stéphane ? Ma vie est peut-être misérable…elle l’est sans doute…j’ignore encore pourquoi je suis revenue, mais que ferais-tu de quelqu’un comme moi ? Je suis parti une fois, je pourrais recommencer bien assez vite ! »

Nuity eut alors horriblement mal à la tête, un sourire sauvage s’étendit un peu plus sur son visage, il y a bien longtemps que ce sifflement n’avait pas retentit dans son crâne, peut-être était-ce lié aux souvenirs ? Peut-être pas…
« Il y a longtemps les Dominions ancienne version, si je puis dire, m’avaient mis une…puce dans le crâne…ils n’ont réussi qu’une chose…me rendre un peu plus cinglée que prévu »

Mais Stéphane n’avait probablement aucune idée de ce qui se passait devant lui, tant que les deux yeux étaient rouges, Nuity garderait plus ou moins son sang froid, si un seul œil restait rouge c’était une autre histoire….

L’ivrogne choisit alors ce moment pour se manifester, il avait sans doute espérait filer en douce, pendant que les deux mutants parlaient, mais dans sa hâte il dérapa sur le morceau de gouttière frottant sans que Nuity ne sache comment du métal contre du métal. Un son aigu s’éleva dans l’air, à peine audible pour Stéphane et l’ivrogne, atroce pour les oreilles de la mutante. Elle détestait les ultrasons…elle était déjà en colère. Un grondement sourd s’échappa des lèvres de la mutante, qui ferma les yeux. Elle fut sur l’homme en moins de deux secondes qui mourut sans comprendre. Elle se retourna alors vers Stéphane.

« Finir le travail… »

Elle rouvrit alors les yeux, fixa l’homme de son œil rouge, de son seul œil rouge…

Karly se promenais de puis des heures durant dans ces ruelles sombre,elle adorait le noir, cela lui donnait une impression de securité,soudain elle entendit des voix presque comme des murmures. elle ceda a sa curiositer qui deja lui avait valu pas mal d'ennuis, elle avança vers ces voix plus elle avança plus elle se dit qu'elle devrait faire demi tour mais qu'elle que chose la poussa a continuer quand meme.
a l'angle d'un viel immeuble elle aperçu un homme et une femme, les yeux de Karly s'equarquillérent une femme avec un oiel rouge!
elle sentit qu'il falait partir avant de se faire reperer,elle sentait qu'elle ne pourrais pas faire face a ces mutants ses pouvoirs ne fonctionnaient pas comme elle le desirait et elle n'avait pas envie de se cree des ennuis.
elle tourna les talons mais ne fit pas un metre qu'elle trébucha sur de vieux d'ébrits, le bruit qu'elle provoqua resona en un bruit sourd de metal et de pierre. elle se retourna encore a terre decidement sa maladresse se manifestait pas au bon moment.

» Nuity Grumbliou